Qu'est-ce qu'un poêle de masse ?

Le principe du poêle à accumulation est de stocker dans la masse qui le constitue l’énergie d’un feu d’une à deux heures. Cette énergie est restituée régulièrement et progressivement sur une longue durée, ce qui permet de ne faire qu’une à deux flambées par jour.

Selon la masse et la surface d’échange du poêle, la configuration des pièces à chauffer et le climat, la fréquence des flambées peut varier.

Pour accroitre l’efficacité de la flambée, le poêle à accumulation utilise le principe de la post combustion. Ce principe vise à obtenir une température suffisamment élevée des gaz émis par la flambée pour déclencher leur combustion. Les conditions requises sont une température minimum de 650°C et un apport d’air suffisant au même point. Le bois utilisé est léger et de petite section pour produire une température maximum en un minimum de temps.

Une fois que des températures élevées sont obtenues et pour ne pas perdre cette énergie en rejetant directement les fumées dehors, le poêle fait circuler ce flux dans des conduits maçonnés. Cela permet de diffuser la chaleur dans la masse par conductivité et ainsi de faire passer les gaz de 1000 °C à 200 °C avant de les laisser s’échapper à l’extérieur.

Emplacement centralisé

L’emplacement du poêle doit être centralisé au maximum dans l’habitation, car il s’agit d’un point unique de chauffe. Ce point est essentiel si on veut profiter au maximum des qualités du poêle, et obtenir des températures homogènes.

Un poêle de masse est un système de chauffage très performant, mais peu puissant du fait de sa masse. Il est particulièrement adapté dans des maisons compactes, de taille petite à moyenne (pas plus de 200m2) et relativement bien isolées. Les volumes ouverts facilitent la distribution de la chaleur, mais à défaut on peut également inclure le poêle dans une cloison ou un mur porteur.

En Russie par exemple, il est typique qu’il soit implanté entre quatre pièces, au croisement des cloisons. Il est alors souvent alimenté de la cuisine, où il sert également de cuisinière et de four. Une partie du poêle est alors visible de chaque pièce, et chauffe en conséquence.

Forme du poêle

Elle influe sur sa puissance et son inertie : une architecture « étalée » (par exemple avec un banc et un conduit dissocié) a une surface de restitution plus grande qu’un poêle compact ou isolé sur certaines faces. La puissance est au détriment de l’inertie, et inversement. Une distinction peut être faîte entre les poêles hauts et les modèles bas, ces derniers étant souvent équipés d’une plaque de cuisson.

Principe de montage

La maçonnerie d’un poêle à accumulation repose sur le principe que l’extérieur du poêle ne doit jamais être brûlant car le rayonnement devient convection et le poêle perd de l’inertie. Par contre, l’intérieur des conduits l’est dès l’allumage et là où les températures sont trop élevées, la dilatation des briques risque de fendre le poêle : un joint de dilatation sépare alors le cœur réfractaire du poêle de son habillage.

 
 

Chauffage de l’eau

Un échangeur peut être intégré dans le poêle. Son rôle est de chauffer de l’eau sanitaire ou alimenter un radiateur. Si l’échangeur est sous ce dernier ou sous le ballon, le système peut fonctionner sans électricité par effet de thermosiphon.

 
 
 

Côté cuisine

On retrouve dans le poêle de masse le plaisir de cuisiner des cuisinières à bois.

Le foyer est utilisable comme four pendant 24 heures : la première demi-heure est propice à la cuisson haute température (pizzas par exemple). La deuxième permet la cuisson d’un pain (250°). A partir de ce moment, la chute des températures s’enraye et laisse le temps de préparer deux plats à 150° (gratins, rôtis…).

Les températures se stabilisent à 70° au cours de la deuxième douzaine d’heures après le feu pour permettre la cuisson au bocal. La cuisine au bocal consiste à mettre des aliments, avec ou sans eau, dans un bocal et à le récupérer après une longue et douce cuisson.

Le four blanc, positionné sur le sommet du cœur, peut être utilisé au cours des flambées. Son caisson en tôle fine le rend très réactif.

Caractéristiques des poêles Oxalibres

Des caractéristiques techniques difficiles à améliorer !

  • Rendement thermique : autour de 85%
  • Émission de CO : 0.1% (Flamme verte <0.3%)

Simplicité de construction :

  • Conception simple
  • Plan 3D en open-source
  • Pré-découpage des briques proposée par le fabricant.
  • Utilisation de dimensions « standard » pour la quincaillerie (portes, fours, trappes)

Volume de travail allégé : le montage en simple peau, en plus d’offrir puissance et réactivité thermique à froid, permet :

  • De monter son poêle en 5 jours
  • D’alléger le poids du poêle…
  • … et celui du prix des matériaux ! : de 4000 à 5000€ (port, matériaux de maçonnerie et quincaillerie) suivant le dimensionnement choisi.

Les caractéristiques des différents poêles :

ModèleSML
Largeur (cm)889999
Profondeur (cm)777788
Hauteur (cm)189201214
Hauteur four (cm)128134140
Poids (kg)200024002700
Quantité de bois par flambée (kg)710,514
Rendement Thermique85 %
Puissance moyenne, en kW, pour : 
1 flambée par jour11,52
2 flambées par jour234
3 flambées par jour*34,56
Tarifs**4 000 €4 500 €5 000 €

* Toléré de façon exceptionnelle, à raison de 1,5 chargement toutes les 12 heures. Au-delà, la maçonnerie du poêle risque de fissurer.

** Ne comprend pas le banc ni le conduit d’évacuation. Les tarifs sont donnés à titre indicatifs. Vous trouverez tous les tarifs détaillés dans la rubrique « fournisseurs ».

Des analyses de combustion réalisées en 2023